Episode 3x03 Malgré l’humour (cf. la scène où l’oncle de Robb,
Edmure, n’arrive pas à enflammer la barque où repose le corps de son défunt père), on sent que l’étau se ressert sur
Robb et, même si on comprend sa colère face à l’erreur stratégique de son oncle, on ne peut que lui reprocher de lui faire porter l’ensemble de la responsabilité de son éventuelle défaite puisqu’il a lui-même commis une erreur importante : avoir épousé
lady Jeyne Ouestrelin alors qu’il devait épouser une des filles de
Walder Frey pour lui avoir permis l’accès au passage entre le nord et le sud de Westeros. Oui, sa mère a fait une erreur en relâchant Jaime (afin de faire libérer ses filles) et son oncle en n’obéissant pas à ses ordres (afin de lui offrir une victoire), mais lui aussi a sa part de responsabilité.
J’ai adoré l’arrivée du conseil restreint avec « la bataille » des différents représentants pour avoir la place la plus stratégique auprès de
Tywin (en particulier
Cersei qui porte sa chaise pour se mettre à côté de ce dernier et
Tyrion qui la traine pour, lui, se mettre en face
), on perçoit cependant combien Tywin est sans scrupule et, par là-même, craint tant par le conseil que par ses propres enfants. Personne ne conteste ses propos… alors qu’il n’est que la main du roi !
J’aime de plus en plus (et pourtant je l'aime déjà terriblement
) la relation entre
Brienne et
Jaime car elle permet de le découvrir autrement (que le régicide et l’amant de sa sœur) et de percevoir, chez lui, une belle sensibilité. J’ai trouvé touchant qu’il la mette en garde sur le fait que, dès le camp monté, les hommes allaient la violer et qu'elle ne devait pas se débattre si elle ne voulait pas être battue à mort. On voit, dans son conseil de se laisser faire, de fermer les yeux et de penser à Renly, combien Brienne le touche. Et il apparait ému lorsqu’elle lui demande, s’il était une femme, s'il se laisserait violer sans rien faire parce qu'il sait déjà que, comme lui, elle préférera les obliger à la tuer plutôt qu'être violée. Son histoire de l’île aux Saphirs pour la sauver du viol et de la mort est belle parce qu’on voit combien il est important, pour Jaime, de sauver l’honneur de Brienne. Son erreur a été d'aller trop loin, d'avoir pris trop d'aisance avec le
chef des Pitres Sanglants qui a eu le sentiment, à juste titre, qu'il se moquait de lui. C’est, pour moi, ce qui l'a décidé à lui trancher la main. J'ai honte de l'avouer mais je trouve l’idée d’un chevalier privé de sa main intéressante. Cela va permettre de faire évoluer Jaime autrement. Quant à Brienne, je l'ai trouvé belle dans son combat de femme (pourtant perdu d’avance) pour sauver son honneur et sa virginité et je remercie encore Jaime de lui avoir permis de remporter ce combat.
Arya me fait de la peine parce que, même si elle joue la forte, on sent qu’au fond, elle n’est qu’une enfant et que, dans ce monde d’adulte, elle voit toutes les personnes qu’elle aime la quitter : Mycah et son père qui sont décédés mais aussi ses compagnons de route. Cela commence avec
Tourte qui décide de rester à l’auberge pour travailler. La scène où il lui offre un pain en forme de loup est touchante. Et j'aime que, malgré le fait qu'elle lui en veuille de l'abandonner, elle ait l’honnêteté de lui dire que son pain est délicieux. Contrairement à ce que pense Tourte, la vie n'est pas forcément plus facile quand on est la sœur d’un Roi. La scène finale avec Jaime montre combien "avoir un nom" n'est pas forcément source de privilèges et on ne peut qu'être inquiet pour le devenir d'Arya qui apparait de plus en plus seule.
La scène entre
Catelyn et son oncle (
Le Silure) permet d’en savoir plus sur les relations familiales des Tully et, en particulier, celles entre Catelyn et son père. La mort de ce dernier lui renvoie sa crainte de ne pas revoir ses deux garçons (Rickon et Bran). Sa souffrance d’être séparée d'eux et de les imaginer morts est terrible et nous touche forcément.
De son côté,
Jon continue à découvrir l’autre côté du mur et ses « mystères » grâce à
Mance qui, même s’il reste menaçant envers Jon, continue à me plaire : une personnalité comme la sienne ne peut qu'être indispensable à l'hiver qui arrive.
La garde de nuit est accueillie avec froideur par
Craster et on sent qu’il a intérêt à faire attention à ses propos et son arrogance car on sent les hommes de Mormont à bout tant physiquement que psychiquement et qu'ils n'ont, par là-même, plus rien à perdre.
L’histoire de
Theon ne me passionne toujours pas mais elle permet de très belles scènes comme celle où il est poursuivi, à cheval, dans les bois.
Stannis apparait complètement sous l’emprise de
la prêtresse (Mélisandre d'Asshaï) et ne lui dissimule pas sa passion. Elle lui assure qu’il sera le Roi mais que, pour cela, il devra faire des sacrifices et on se demande forcément quels seront ces derniers. Stannis, lui, reste sur son envie de vengeance envers Joffrey et Robb et on redoute forcément (concernant Robb) que cela se produise.
Daenerys continue à s’émanciper. Elle commence à prendre seule ses décisions et à vouloir gouverner comme elle le souhaite : sans tuer des innocents. Alors, forcément, on la trouve toujours plus belle. J’ai adoré qu’elle propose un de ses dragons en échange de la totalité des Immaculés (= belle manière de négocier et d'obtenir ce qu'elle souhaite) et qu'elle fasse remarquer à
Jorah et
Barristan qu’il était peu respectueux de la discréditer devant le maitre des Immaculés et que, si elle veut bien de leurs conseils, ils n'ont pas à discuter de ses décisions. Son assurance montre combien elle sait ce qu’elle fait, qu’elle a une idée derrière la tête… parce qu’il est certain qu’elle n'abandonnera jamais un de ses dragons qu'elle considère comme ses enfants ! Enfin, je retiendrais cette phrase magnifique : «
Tous les hommes doivent mourir mais nous ne sommes pas des hommes ».
Concernant
Tyrion, on ne retiendra que sa "joie" à se voir attribuer le rôle de trésorier, et, sa curiosité face au succès de
Podrick auprès des prostituées. L’idée que l’on peut être puceau et, par là-même, inexpérimenté mais savoir y faire est vraiment sympa ! J’aime cette réhabilitation du puceau