J’arrive bien après la guerre mais je ne me laisse pas abattre pour autant et me lance donc dans mon ressenti de l’épisode avant de voir le prochain
Alors, moi, je suis une bonne spectatrice, j’ai donc pris plaisir à vivre les changements, à entrer dans le monde des White Walkers, bref, à découvrir les évènements comme les enfants découvrent leurs cadeaux de Noël… avec beaucoup d’excitation et de curiosité
Ce qui m'a perturbée, ce n’est pas forcément les changements d’orientation (voire les spoilers concernant la suite du livre) mais le fait que ça se fasse aussi brutalement et en aussi grande quantité : on est passé de la dose homéopathique à l’injection en intraveineuse, du coup, ça bouscule forcément
Allez, je me lance dans l’épisode
NB : Les balises spoiler vont de AFFC à ADWD.
Après Shôren qui apprend à lire à Davos, c’est Missandei qui s’y colle avec Ver Gris. Je ne sais pas si les scénaristes ont envie de tendre vers une éventuelle histoire d’amour entre eux et ce n’est pas bien grave si c’est le cas, mais leur échange n’est pas dépourvu d’intérêt puisqu’il permet d’évoquer les îles d’Eté et de Naath et, par là-même, leurs origines et leur passé. Tous les (ex)esclaves viennent de quelque part et je trouve bien de le rappeler, ça va permettre aussi
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de mieux comprendre les difficultés de Daenerys à régner et gérer toutes ces cultures et vécus différents.
Bref, ça permet de les "humaniser" en mettant en lumière leur vécu et j’ai bien aimé. Sans compter que Ver Gris a une sensibilité qui me touche et je trouve intéressant que cette dernière soit plus exploitée.
Même si la prise de Meereen est peu développée et que le discours de Ver Gris m’a un poil énervée (car il m’a renvoyé à ceux de Daenerys dont je suis lasse), j’ai trouvé que la scène des égouts étaient très bien retranscrites et celle de l’attaque des esclaves contre les maitres suffisante pour faire ressentir l’oppression et l’impuissance de ces derniers face à la rébellion. La discussion entre les esclaves de Meereen (qui précède l’arrivée de Ver Gris) est intéressante parce qu’elle montre qu’ils ne sont pas tous pour leur libération, que beaucoup appréhendent leur devenir suite à cette dernière et ça rejoint parfaitement le livre
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et la prise de conscience que va avoir, par la suite, Daenerys, il ne suffit pas de libérer les esclaves, il faut aussi leur construire un avenir en tenant compte des répercussion que cela peut engendrer en particulier dans une société basée sur l’esclavagisme.
Bref, même si la storyline de Daenerys donne bien souvent le sentiment de tourner en rond, d’être dans la répétition, elle avance cependant. L’idée de mettre Ver Gris en tenue d’esclave se tient, ça lui permet d’être mieux entendu par les esclaves de Meereen. De même, j’ai trouvé pertinent de mettre en avant les différences qui existent dans le vécu des esclaves, les Immaculés sont, en effet, des guerriers, les esclaves de Meereen n’en sont pas. Après le côté, «
Mhysa » était inutile, ça contribue au sentiment de répétition concernant Daenerys et d’adoration qui va à l’opposé de ce qui est, normalement, recherché : la liberté et l’indépendance. Là, on dirait un gourou et ses adeptes. De même, lorsqu’elle décide de faire crucifier autant de maîtres que ces derniers ont crucifié d’esclaves sur la route menant à Meereen, Daenerys apparait très dure et dans le tout pouvoir en s’octroyant le droit de vie et de mort. Et je trouve bien que l’on voit la souffrance des maitres pour illustrer cette réalité. Et, même si ça lui permet de montrer aux maitres qu’elle ne rigole pas des genoux, il aurait été plus pertinent de faire autrement et je rejoins complètement Barristan : «
Parfois, il faut gérer l’injustice avec compassion ». Or, en lui répondant qu’elle règlera l’injustice avec justice, elle s’octroie le rôle d’être celle qui sait ce qui est juste ou non et c’est très dangereux comme manière de penser car très vite dictatoriale. Et quand on la voit, seule, dominer Meereen avec le drapeau Targaryen au-dessus d’elle, ben, ça fait limite penser à Hitler et/ou Staline et c’est ce qui fait que cette dernière image de Daenerys me dérange.
Du côté de Port-Réal, j’aime toujours autant le binôme Jaime / Bronn, il fonctionne parfaitement que ce soit dans les joutes verbales, la compatibilité des personnalités que les performances possibles (parce que je compte bien sur Bronn pour faire de la main gauche de Jaime sa nouvelle main d’épée et ainsi lui donner une chance de survivre
). J’ai adoré le fait que Bronn retire la main d’or de Jaime pour lui «
botter le cul », ça permet de lui montrer qu’elle peut, à sa manière, être une arme, qu’il ne doit pas la percevoir que comme un handicap, qu’il n’en fasse pas abstraction et puis
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ça renvoie à une scène du livre que j’avais adoré : celle où Jaime frappe ser Ronnet Connington de sa main d’or
J’aime que Bronn n’ait pas pitié de Jaime, qu’il lui renvoie qu’il se bat comme «
un p’tit garçon » parce qu’il ne lui donne pas l’illusion qu’il est performant et qu’il va lui falloir du temps pour retrouver sa dextérité. J’aime aussi qu’ils évoquent la relation Bronn / Tyrion pour en arriver à celle de Jaime / Tyrion parce que ça permet à Jaime d’entendre que son frère (qu’il aime) ne peut pas avoir tué Joffrey (parce que pas un meurtrier)
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ce qui est ironique quand on sait ce qui va suivre
et qu’il a toujours eu confiance en lui et en son amour fraternel.
Du coup Jaime se décide à aller le voir. Cette fois, ce n’est pas Tyrion qui essaie de réconforter Jaime à travers son vécu de l’handicap mais Jaime qui essaie de réconforter Tyrion à travers son vécu de prisonnier et de régicide. Ils en profitent aussi pour valider, sans l'exprimer vraiment, le fait que Joffrey n’était pas que le fils de Cersei mais aussi celui de Jaime. J’ai trouvé touchant que chacun soit blessé par l’autre, Jaime de l’interrogation de Tyrion sur sa réponse à la demande de Cersei de le tuer et Tyrion de l’interrogation de Jaime sur le meurtre de Joffrey. J’ai aimé que Jaime se positionne comme Lord Commandant de la Garde Royale et assure ne rien pouvoir faire pour lui (si ce n’est être confiant par rapport au procès) parce qu’on voit combien il a envie, à présent, de faire les choses sans se parjurer.
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Et on comprend d’autant plus pourquoi il va souffrir du parricide de Tyrion... c’est parce qu’il lui a, finalement, permis de s’évader que ce dernier a pu réaliser ce geste
Je trouve touchant que Tyrion défende Sansa par rapport au meurtre de Joffrey quand Jaime lui annonce que Cersei compte aussi avoir sa tête (parce que persuadée qu’elle a contribué à ce dernier). Le fait que Tyrion mette en avant qu’elle n’est pas encore une meurtrière sous-entend qu'elle peut le devenir un jour et me renvoie forcément à ma certitude qu’elle est celle qui fera chuter Littlefinger.
L’enchainement est parfait puisqu’on retrouve ces derniers dans la cale du bateau qui les mène à Lysa Arryn. On perçoit l’évolution de Sansa dans le jeu de Sophie Turner, elle apparait plus mature, moins innocente : même si elle aimerait croire en la protection de Littlefinger, puisqu’il va épouser sa tante et qu’il est donc susceptible de prendre soin d’elle, on voit qu’elle s’interdit d’y croire pour ne pas être, de nouveau, déçue. Sans compter qu’elle va plus loin dans sa réflexion en le soupçonnant d’avoir joué un rôle dans le meurtre de Joffrey. J’aime que, comme Tyrion, Sansa est persuadée de l’innocence de son époux dans le meurtre de Joffrey, ça laisse entendre qu’ils se connaissent pas si mal. Le fait que Littlefinger finisse par avouer l’avoir orchestré (à l’aide d’Olenna et du collier de Sansa, la rendant complice de meurtre et ainsi en danger de mort) permet à cette dernière de valider sa méfiance envers lui en particulier concernant ses motivations dans son mariage avec sa tante puisqu’elle a très bien perçu dans ses mots et ses gestes qu’il avait envie d’elle. J’aime qu’elle lui montre qu’elle n’est pas dupe de sa trahison envers les Lannister (qui lui ont pourtant donné puissance et pouvoir) et, par là-même, de sa capacité à trahir et/ou tuer toute personne se trouvant sur sa route. Même si Littlefinger apparait moins subtil que dans les livres, j’aime toujours autant ses tirades en particulier concernant sa manière de mettre la confusion au sein de ses ennemis (en étant imprévisible) et de choisir ses amis en fonction de leur prévisibilité (en mettant en avant les Tyrell et leur ambition concernant le trône et, par là-même, leur rôle dans la mort de Joffrey).
La discussion entre Margaery et Olenna vient confirmer ses dires puisque cette dernière, pour rassurer sa petite-fille que tout ira bien à son départ, lui fait comprendre qu’elle a éliminé Joffrey pour lui permettre de régner auprès d’un roi qui apparait bien plus gentil et manipulable. Après, on ne peut que rejoindre Olenna sur le fait que Cersei n’est pas dupe et qu’elle fera donc tout pour garder son emprise sur Tommen et ainsi le détourner de Margaery. Du coup, cette dernière commence à agir avant le mariage et, par là-même, avant que Cersei commence son travail contre elle auprès de Tommen. Si Maragery la devance, Tommen sera moins à l’écoute de sa mère puisque déjà sous son charme.
Au niveau du Mur, Jon entraine ses frères et rejoint donc son comportement dans le livre et j’aime que ce soit respecté parce que ça montre son évolution : il ne critique plus les incapacités de ces derniers (comme au début) mais les aide à progresser grâce à ce qu’il connait du maniement des armes et en apportant ses connaissances (en particulier concernant les sauvageons). Cette scène nous permet aussi de découvrir la présence de Locke dans la Garde de Nuit. Bolton, ayant été informé par Ramsay de la survie de Bran et Rickon, rien de plus normal qu’il envoie un de ses hommes (Locke en l’occurrence) pour avoir des informations concernant ces derniers auprès de Jon. De son côté, Alliser Thorne est toujours aussi provocateur envers Jon et, même si ce dernier continue à lui obéir, on sent qu'il s’oppose de plus en plus à lui. Sans compter, comme le dit très justement Janos Slynt que Jon est apprécié de ses frères alors que lui ne l’est pas et que cela peut le pénaliser pour être élu Lord Commandant. Du coup, il lui conseille de répondre à la demande de Jon d’intervenir chez Craster laissant une chance aux mutins de l’éliminer.
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J’espère que le rôle de Samwell dans l’élection de Jon sera mis en avant car c’est important de percevoir ses actions envers ce dernier et puis, ça explique aussi l'évolution de leur relation.
La scène Cersei / Jaime permet de voir la montée en puissance de la paranoïa de Cersei (et de son éthylisme) et la détérioration progressive mais bien réelle de sa relation avec Jaime. Cette dernière a été très bien mise en lumière dans la distance tant verbale (« votre grâce ») que physique. Et je ne parle même pas de la tête réprobateur de Jaime quand Cersei évoque Brienne en la nommant : «
la grande vache »
C’est à travers cet échange que Jaime prend conscience que Tyrion a raison quand il dit que Cersei ira jusqu’au bout même si le procès le disculpe
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et qu’il commence à penser à le sauver, même si cela est significatif de trahison pour un Lod Commandant de la Garde Royale.
Cersei,
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de plus en plus envahie par la prophétie
, exige de son frère la mort de Tyrion et Sansa. Elle va même jusqu’à lui rappeler que Joffrey est LEUR fils pour le convaincre d’agir dans ce sens. Cela démontre combien elle essaie de le manipuler car, dans les livres, Cersei a toujours tenu Jaime à l’écart de ses enfants et ne lui a jamais permis de s’investir dans son rôle de père pour ne pas engendrer de soupçons quand à l’illégitimité de ces derniers. Le fait que Jaime défende Tyrion et lui rappelle sa promesse envers Catelyn pousse Cersei à vouloir avoir la preuve qu’il lui reste loyal, qu’il est toujours sien en lui ordonnant de lui rapporter la tête de Sansa. D’autant plus qu’elle sait qu’il a sauvé plusieurs fois « la grande vache » et qu’il est allé voir Tyrion. Bref, elle a besoin de le savoir de son côté car elle le sent lui échapper.
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Sa phrase : « Il nous aurait tous tués s’il avait pu » va avoir un impact sur la culpabilité de Jaime suite à la mort de son père parce que le fait que Tyrion ait tué ce dernier après qu’il l’ait libéré valide quelque part la réalité de cette phrase.
En attendant elle n’a pas complètement tord de demander plus de gardes à la porte de la chambre de Tommen quand on voit avec quelle facilité Margaery arrive à y entrer
Alors, au vu de la scène, je me dis que j’avais vu juste en évoquant la nécessité d’un acteur plus âgé pour ne pas choquer les téléspectateurs face à la relation Margaery / Tommen, si l’acteur avait eu l’âge du Tommen du livre, cela aurait été plus que dérangeant. Là, même si la scène reste gênante par rapport à la différence d’âge, elle rejoint le livre sur l’aspect manipulateur et enjôleur de Margaery envers Tommen sans pour autant être dans l’immoral : le baiser sur le front reste chaste et c’est un tour de force de réussir à transmettre une relation extrêmement ambigüe parce que, pour se différencier de Cersei, Margaery doit être autre chose qu’une mère pour Tommen sans pour autant, au vu de son âge, être son amante. J’ai aimé le clin d’œil aux chats, histoire de montrer aux lecteurs que, même plus âgé, Tommen aime ces derniers
En tout cas, Margaery a bien œuvré en intervenant avant le mariage et, en imposant à Tommen le fait que leur relation se devait d’être un secret, elle prend une grande avance sur Cersei. De même, en lui faisant comprendre qu’à leur mariage, elle sera sienne, qu’elle lui appartiendra, elle s’assure de sa protection.
La partie Jaime / Brienne est parfaite parce que les acteurs le sont et apparaissent très à l’aise dans la peau de leur personnage. J’aime que Jaime laisse Brienne lire le passage du livre blanc le concernant, cela permet à cette dernière de comprendre ce qu’il recherche dans « la mission Sansa » : l’honneur et la réhabilitation. Tout est extrêmement juste que ce soit dans les mots, les attitudes, les regards ou encore les mimiques faciales. J’ai aimé la scène de l’armure parce qu’elle n’existe pas dans le livre et que ça permet d’apporter une autre dimension à ce passage. L’émotion de Brienne est belle parce que très pure, elle sait ce que ces cadeaux représentent et je trouve bien qu’elle soit capable d’exprimer le fait qu’au-delà de leur promesse à Catelyn, elle le fait aussi pour lui (pour le réhabiliter mais aussi pour son attachement envers lui). On voit combien cela touche Jaime dans son regard et son trouble. La tension (sexuelle
) est palpable jusque derrière l’écran, du coup, découvrir que le dernier présent est Podrick permet de la faire retomber avec beaucoup d’humour. Si Brienne s’est montrée très émue face aux deux premiers présents de Jaime (Oathkeeper pouvant faire penser à une bague de fiançailles et la connaissance de Jaime de ses mensurations à une attention particulière concernant ces dernières), elle apparait déconcertée par ce dernier présent qu’elle prend pour une offense (comme s’il lui offrait un homme pour le remplacer) et j’ai adoré le sourire et le regard moqueur de Jaime en percevant sa colère mais aussi sa manière de lui « vendre » Podrick en utilisant ses valeurs chevaleresques, en lui disant que c’est de la chevalerie que de prendre soin de quelqu’un qui est en danger de mort
Et Podrick, pataud, qui dit «
ser » puis face au regard de Jaime, «
my lady », ce qui renvoie forcément au livre. En tout cas, je rejoins Jaime, il est parfait pour elle parce que fidèle et loyal et que c’est essentiel dans une mission comme elle s’apprête à entreprendre. Le fait que Bronn, face à l’émotion de Podrick lorsqu’il lui remet le présent de Tyrion (sa hache de la bataille de la Néra), demande à ce dernier s’il attend de lui un baiser renvoie forcément à celle de Brienne et Jaime quand ce dernier lui offre Oathkeeper et c’est un joli clin d’œil aux fans qui auraient aimés les voir s’embrasser
En tout cas, si Jaime pensait le faire au moment des adieux, ça l’a arrêté et c’est très bien puisque ça rejoint le livre : pas de baiser mais du temps pour y réfléchir et faire monter la passion. Et puis, ça permet une très belle scène d’adieu avec le choix du nom de l’épée qui est en lien avec les aveux de Jaime lors de la scène du bain et son désir de réhabilitation : Oathbreaker / Oathkeeper. L’émotion de Jaime est très juste parce qu’il prend pleinement conscience que Brienne est la seule à croire en lui, à le percevoir non pas comme un régicide mais comme un chevalier et un homme d’honneur. Le «
Goodbye Brienne » renvoie au «
Goodbye ser Jaime » (
3x07) et leur dernier regard ne peut que faire fondre mon p'tit cœur d'artichaut !
L’idée de mettre Podrick tout de suite avec Brienne est vraiment bonne et finalement plus crédible que leur rencontre dans le livre. De même, celle de mettre Jaime et Brienne avec les deux acolytes de Tyrion, ça renforce le lien entre les deux frères. Et puis, c’est rassurant de les voir aussi bien entourés : si Podrick et Bronn ont sauvé Tyrion, on se dit qu’ils feront de même avec Brienne et Jaime
De son côté, Samwell se fait la réflexion que je me faisais lors du dernier épisode : s’il était compréhensible de vouloir protéger Vère / Gilly des pulsions sexuelles des frères de la Garde de Nuit, le lieu où il l’a emmenée n’apparait pas forcément mieux en matière de sécurité en particulier avec les sauvageons qui envahissent le sud du Mur. Et, même si Jon met en avant que Châteaunoir peut tout aussi bien être le prochain lieu à être attaqué, il y a cependant la Garde de Nuit pour défendre ce dernier. Bref, on comprend que Samwell ait envie d’aller la récupérer pour l’avoir près de lui et ainsi pouvoir la protéger si elle se retrouvait en danger. Du coup, Jon lui rappelle que, quand il a voulu rejoindre Robb, c’est lui qui l’en a empêché. La première grande surprise de l’épisode, c’est que Bolton a vu juste en envoyant Locke auprès de Jon pour avoir des informations concernant Bran et Rickon, puisque, dans la série, Samwell n’a pas tenu sa langue concernant sa rencontre avec Bran et que Jon est donc au courant qu’il est encore en vie. Ce qui est énorme pour les lecteurs parce que c’est synonyme de la disparition de certains passages du livre
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comme celui où Jon refuse à Stannis d’être l’héritier de Winterfell avec tout ce que ça représente pour lui de pouvoir l’être. Là, ben, il ne peut plus être dans cette réflexion vu que Bran est en vie et qu’il est donc l’héritier de Winterfell
Même si l’intrigue aiguise notre curiosité, elle est aussi très troublante parce que très éloignée de celle du livre mais, comme je suis bonne spectatrice, ben, je profite de cette nouvelle orientation pour voir où veulent nous mener les scénaristes et comment ils vont faire pour retomber sur leurs pattes (= rejoindre la trame de GRRM). Jon pense que Bran peut avoir envie de s’arrêter chez Craster car c’est le seul endroit qui n’a pas été déserté et où il y a encore de la nourriture et de la vie. Je trouve que la scène où Locke surprend la discussion est inutile puisque, même s’il ne l’avait pas surpris, il aurait suivi Jon (parce que persuadé que c’est en étant près de lui qu’il trouvera Bran) mais bon, ça rappelle que Locke est venu l'espionner. Par contre, j’ai été surprise de voir si peu de volontaires après un tel discours (ceci dit, il ne s’est pas fait assommer comme ce fut le cas pour Theon et c’est déjà ça
), en même temps, je me dis que ça ne doit pas être facile de repartir au nord du Mur après ce qu’ils ont vécu.
Quand on voit ce qui se passe chez Craster, on se dit qu’heureusement qu’ils vont intervenir parce que c’est pire qu’à l’époque où ce dernier était encore en vie, que les mutins font encore plus dégénérés (en particulier leur chef) et c’est terrible de se dire que, pour le coup, ses filles / femmes subissent encore plus de sévices que de son vivant ! Après, voir Karl boire dans le crâne de Mormont était « too much » pour moi tout comme la légende de Gin Alley (qui donne juste le sentiment de meubler), du coup, ben, j’attends que Jon et ses 6 frères viennent le déloger… ce qui doit, finalement, être l’effet recherché.
Pour ce qui est de Fantôme, je me dis qu’il connaissait les mutins comme étant des frères de Jon, il n’avait donc pas, à la base, de raison à les craindre et qu’ils ont dû l’avoir comme ça. Après, il est certain que ça reste surprenant car Fantôme est terriblement sauvage et indépendant et que je ne le vois pas se faire piéger. Pour ce qui est d’Eté, c’est Bran qui le « conduisait », il n’a donc pas flairé le piège.
Le fait que Bran & co se fassent prendre permet d’étoffer un peu la storyline de ces derniers. Après, je n’ai pas aimé qu’on maltraite Hodor, j’ai trouvé ça gratuit et ça m’a renvoyé la bêtise humaine en particulier dès que ça touche les déficients intellectuels. De même, je n’ai pas aimé qu’on touche à Meera d’autant qu’elle avait senti le danger (en voyant Fantôme enfermé et la brutalité des hommes envers les femmes) et qu’elle voulait partir. En ce qui concerne Jojen, il est décrit, dans le livre, comme un garçon fragile mais, là, je trouve qu’il apparaît de plus en plus malade et diminué. Du coup, j’appréhende la suite les concernant, j’espère que Jon interviendra rapidement. Sans compter qu’une interaction Bran / Jon serait inédite et j’avoue que, si c’est perturbant pour la lectrice que je suis, je trouve ça aussi terriblement excitant
Enfin, même si, là encore, c’est inédit pour les lecteurs, j’ai aimé découvrir l’univers des White Walkers et ce que leur roi (la couronne de glace laissant penser qu’il l’est) fait des bébés (mâles) de Craster (sans doute qu’il lui laissait les filles pour augmenter le nombre de naissances). Bref, on a une réponse aux offrandes : les bébés sont transformés en White Walkers, ce qui n’est pas rien et on se dit que celui de Vère / Gilly peut avoir un rôle important puisqu’il est celui qui a « survécu », qui n’a pas été « transformé ». Par contre, je les pensais, comme Stannis, en route pour le Mur mais il semble qu’ils soient encore chez eux ou alors seul le roi est resté, histoire de garder la maison et continuer à transformer les bébés
Le flou ne m’a pas gênée parce qu’il n’apparait que lorsque le roi s’approche du bébé donc perçu à travers l’autel de glace puis avec le regard du nourrisson (or à la naissance, les nourrissons en une vision trouble). Bref, j’ai trouvé que tout était en accord avec ce que j’imaginais des White Walkers et j’aime que leur univers soit marqué, différent de celui du sud du Mur.
Voilà, pour moi, un épisode parfois déroutant mais bien orchestré et fort en émotion.
Alors, en attendant que mon couple fétiche se retrouve (parce que ça ne peut pas être la fin de ce dernier
), j’ai décidé de le mettre à l'honneur à travers mon avatar et ma signature
En tout cas, j’ai vraiment hâte de voir le road movie Brienne / Podrick parce que j’ai adoré le lire.
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C’est lent mais sombre en même temps, on pénètre complètement dans l’atmosphère oppressante de leur périple : le château des Murmures, les pendus, Mordeur, Lady Cœurdepierre…