Dernière ligne droite avant mes vacances, je me fais donc les deux derniers épisodes avant de partir loin de la Wifi & co
Un épisode qui en met plein la vue, cela ne veut pas dire que j’ai été pleinement convaincue.
A Meereen, il fait à présent jour et, si Daenerys est de retour, elle ne bouge pas pour autant, la ville continue donc à être attaquée : même si c’est nouveau et intéressant dans la démarche de ne pas voir Daenerys se jeter dans le combat tête baissée, on se dit qu’elle pourrait quand même accélérer un peu sa réflexion parce que son peuple est quand même en train de mourir en bas de sa pyramide. Il semble d’ailleurs qu’elle n’a pas encore parlé à Tyrion puisque ce dernier ch*e dans son pantalon, craignant les remontrances. Ça fait drôle de le voir aussi couard, il est clair, depuis le début, qu’il est follement attaché à la vie mais préférer se planquer plutôt que trouver une solution pour stopper les hostilités qu’il a mises en branle, c’est quand même très éloigné du Tyrion de la bataille de la Néra ! S’il y a un brin de vérité lorsqu’il renvoie à Daenerys que c’est la renaissance de Meereen qui est responsable de l’attaque - les maitres ne pouvant pas laisser penser aux autres villes d’Essos qu’une ville telle que Meereen puisse vivre et prospérer sans eux – leur retirant alors toute utilité – , reste qu’il aurait été bon de réfléchir à l’impact et s’y préparer afin de pallier au mieux à une telle attaque, là, ça laisse entendre que, sans les dragons, ils auraient échoué. Du coup, on ne peut que se demander ce que va devenir Meereen lorsque Daenerys va quitter la ville pour Westeros. La paix ne pourra pas résister à son départ puisque ce sont ses dragons qui ont permis de mettre en échec les maitres, sans eux (et toute son armée : Immaculés, Puînés, Dothrakis), ils sont en capacité de récupérer Meereen. Après, il est bien que Tyrion lui rappelle la folie de son père, sa perte de jugement et la raison pour laquelle Jaime l’a tué : il voulait bruler Port-Réal avec toute sa population, les traitres comme les innocents. C’est ce qui va faire qu’elle va attaquer uniquement la flotte.
En attendant, Daenerys rencontre - avec Tyrion, Missandei et Ver Gris - les 2 maitres et l’esclavagiste avec lesquels Tyrion avait passé l’accord. Je trouve étrange qu’ils aient accepté, prenant le risque d’être exécutés ou encore de devoir faire face à Drogon. D’autant qu’ils ont l’audace d’exiger – en terme de reddition – non seulement de quitter la ville de Meereen mais aussi de rendre les immaculés (et Missandei) et de faire exécuter les dragons. Même s’ils sont en position de force (au niveau de la bataille), c’est juste énorme qu’ils puissent penser que Daenerys va accepter leurs conditions. Du coup, j’ai adoré qu’elle leur rappelle que c’est pour leur reddition qu’ils sont là, pas la sienne. En voyant Drogon arriver au loin, on sait déjà qu’ils vont ravaler leurs mots et leur rire d’autant que Rhaegal et Viserion, entendant l’appel de leur frère et de leur mère, arrivent à s’échapper de la crypte (puisque libérés de leur chaine) et deviennent aussi dociles que Drogon aux ordres de cette dernière - leur séjour dans la crypte semble leur avoir permis de réfléchir aux conséquences de leurs actes et ainsi d’être sensibles à l’éducation
La scène est bien réalisée et donne un aperçu de la force que confèrent les dragons à Daenerys. De son côté, Tyrion assouvit sa rancœur à ne pas avoir été pris au sérieux dans ses négociations avec les maitres en leur proposant de se mettre d’accord pour savoir lequel d’entre eux sera puni et en faisant exécuté ceux qui auront désigné ce dernier. Je trouve la manière de procéder plutôt juste. L’esclavagiste aura donc la vie sauve pour transmettre ce qui vient de se passer et devenir le porte-parole de Daenerys. Après, je ne suis pas persuadée qu’un seul homme peut convaincre l’ensemble des maitres d’autant plus si la nouvelle du départ de Daenerys (pour Westeros) se répand. La scène permet aussi de rappeler l’agilité des Immaculés et de percevoir – là encore - à quel point l’armée de Daenerys est puissante à tous les niveaux.
Au nord, la bataille se prépare aussi mais, comme Ramsay aime les préliminaires, il prend le temps d’aller à la rencontre de Jon (histoire de le provoquer) et je trouve bien que Sansa décide de rester, elle sait qu’il jouirait de la savoir cachée car significatif qu’elle a peur de lui : être présente, c’est s’affirmer, lui montrer qu’elle ne le craint pas. Ça ne l’empêche pas de prendre plaisir à lui rappeler qu’elle est son épouse et les conséquences de sa fuite, c’est terriblement pervers, ce qu’il est jusqu’à la racine des cheveux. Il poursuit donc en remerciant Jon d’avoir ramener lady Bolton et en l’incitant, s’il veut son pardon pour sa désertion et la trahison des maison qui l’accompagnent, à ployer le genou et le déclarer seigneur de Winterfell et gouverneur du nord. A la tête de Lyanna Mormont, il va devoir s’accrocher
En même temps, quand on ne connaît pas Ramsay, le deal peut être tentant sachant qu’en effet, il a le nombre pour lui, que cela pourrait leur permettre de ne pas aller au massacre. Jon ne se laisse pas avoir mais lui propose un duel qui prête à rire parce qu’il est tellement naïf de penser que Ramsay – alors même qu’il est en position de force – accepte de se battre avec un homme qui a été frère à la Garde de Nuit donc susceptible de savoir mieux se battre que lui. Je comprends que Ramsay se marre (et que Sansa baisse la tête de honte). Bref, il lui renvoie qu’il n’est ni un crétin, ni un kamikaze pour risquer de perdre la bataille dans un duel où il n'a aucune chance. Les pervers sont tout sauf des nouilles - sinon ils ne le seraient pas - et Ramsay le rappelle à Jon. Ce dernier tente de faire de l’esprit mais cela ne fait qu’augmenter la provocation de Ramsay qui lui lance la tête de Broussaille / Shaggydog à ses pieds, l’interrogeant sur sa capacité à condamner son frère pour ne pas avoir à capituler. Le résultat est immédiat et lui permet là encore de jouir de la souffrance qu’il engendre chez autrui percevant, à leur visage, la certitude qu’il détient bien Rickon. Heureusement, Sansa connaît son fonctionnement et j’ai adoré qu’elle lui balance dans la figure qu’il allait mourir avant de partir sans attendre son éventuelle réponse. Ramsay jubile cependant, ça l’excite toujours les personne qui se rebelle. Il va donc jusqu’au bout de la provocation en renvoyant à Jon qu’il a hâte de retrouver sa remarquable sœur dans son lit et termine en beauté en leur laissant entendre qu’il les réserve à ses chiens, les affamant depuis plusieurs jours pour leur permettre de profiter pleinement du repas. Ce qui ne peut être anodin et, comme je ne vois ni Jon, ni Sansa mourir, je me dis que c’est lui qui devrait – cette fois - les nourrir.
Comme toujours, Davos comprend mieux que Jon, il sait donc que Ramsay ne peut rester à l’abri de Winterfell, qu’il se doit, pour marquer le Nord de sa puissance et rester craint des grandes maisons, attaquer (et vaincre) Jon. Après Davos, c’est Tormund qui avance une autre réalité, la cavalerie de Ramsay peut les anéantir, l’expérience avec celle de Stannis le lui a fait comprendre. Après, il est clair qu’il n’est pas habitué aux termes militaires, cela permet de rappeler aux téléspectateurs que les sauvageons ne savent pas se battre, ils n’ont pas de discipline, pas de connaissance militaire, Jon l’a toujours dit, c’est leur faiblesse, c’est ce qui fait qu’ils perdent depuis toujours contre la Garde de Nuit. Cela fait drôle de voir Jon ne pas avoir de stratégie d’attaque, là encore, c’est Davos qui le guide en assurant qu’il faut les laisser charger, qu’il faut qu’ils soient patients, qu’ils les attendent. Comme toujours, ce sont les personnages qui entourent Jon qui réfléchissent, pas lui. Et, ce qui est fou, c’est que, comme il est mis en lumière depuis le début, la majorité pense qu’il est celui qui fait tout et c’est très fort de la part de D&D. J’ai adoré que Tormund demande à Jon s’il pensait vraiment que Ramsay allait le combattre seul parce que ça renvoie exactement toute la naïveté de sa proposition et si Jon assure que non, laissant entendre qu’il voulait l’énerver, il est tout aussi naïf d’avoir pu penser que ça l’énerverait et qu’il foncerait sur eux.
Jon apparait épuisé mais Sansa ne compte pas le laisser se reposer tant qu’il n’a pas saisi le fonctionnement de Ramsay, du coup, elle lui renvoie qui il est pour qu’il comprenne qui est son ennemi et se donner une chance de le vaincre. Jon a beau assurer qu’il a affronté pire que lui au-delà du Mur, on sait aussi que Sansa a raison, Ramsay est dangereux parce que terriblement intelligent et manipulateur. C’est pour cela qu’elle lui dit que Rickon est déjà mort, non pas qu’elle veuille sacrifier ce dernier, juste parce que c’est vrai et qu’il est important que Jon en prenne conscience. Ramsay ne l’a gardé en vie que pour provoquer Jon, le faire agir stupidement et ainsi mettre en place sa stratégie. Il ne peut prendre le risque de laisser en vie l’héritier légitime des Stark, Rickon est donc condamné. Elle ne dit pas qu’il faut l’abandonner mais prépare Jon à cette réalité pour qu’il ne se fasse pas avoir par Ramsay, pour qu’il ne tombe pas dans son piège.
En attendant Sansa a raison, il leur fallait plus d’hommes, il ne fallait pas attaquer sans avoir un minimum de chance de remporter la bataille et je comprends qu’elle perde son sang froid parce qu’elle sait très bien ce que Ramsay va leur faire subir s’il remporte la bataille. C’est d’ailleurs ce qui l’amène à dire à Jon que, s’ils perdent, elle préfèrera se tuer que retourner vivante à Winterfell. Et, il a beau assurer qu’il la protégera, il est clair que personne ne protège personne, d’abord parce que, s’il meurt pendant la bataille, je ne vois pas comment il va la défendre, ensuite parce que personne ne l’a fait quand elle était entre ses mains : difficile, pour elle, de croire que cela puisse changer.
Je trouve bien que Tormund mette en avant le fait qu’aucun des deux camps connaît la manière de combattre de l’autre et que cela donne de l’espoir pour la finalité de la bataille parce que, comme le dit Jon à Sansa, on a vu des victoires là où on ne les attendait pas. Il est étrange d’entendre Davos dire que Stannis a perdu tout seul parce que ça ne lui ressemble pas de penser cela, même s’il a pu être en désaccord avec lui par rapport à Mélisandre, il sait aussi combien il pensait faire ce qu’il fallait en attaquant les Bolton. Et, il est encore plus étrange d’entendre Tormund exprimer le fait que, si Mance ne brulait pas de gens, ne suivait pas de sorcières, n’écoutait pas de démons, il s’est cependant trompé en pensant qu’il allait les faire traverser la longue nuit. Les voir avouer qu’ils ont eu tort de croire en leur roi respectif m’a touchée et mise mal à l’aise parce que c’est comme s’ils reniaient celui qu’ils ont aimé et suivi. Même s’ils se sont trompés, ça n’enlève en rien ce qu’ont réalisé ces deux hommes, ils ne méritent pas qu’on les renie. Après, j’ai aimé le duo, j’ai aimé que Tormund lui propose de venir boire avec lui pour réussir à dormir avant la bataille et que Davos lui renvoie son besoin de marcher et être suffisamment loin pour que personne ne perçoive sa peur (à travers sa chiasse). Je trouve bien que cet aspect soit mis en avant : aucun homme aime partir au combat, aucun homme a envie de mourir, il est terriblement difficile de vaincre sa peur pour aller au combat.
Mélisandre apparait toujours aussi plongée dans la mélancolie, elle ne se remet pas d’avoir pu se tromper d’élu et je ne lui en veux pas, au contraire, je l’en remercie parce que je ne le digère toujours pas non plus. Elle n’a plus de conseils, plus d’avis sur rien, sans doute par crainte de se tromper à nouveau. Le fait que Jon ne veuille plus être ressuscité montre qu’il n’est pas forcément à l’aise avec ce qui lui est arrivé et interroge sur l’expérience qu’il a vécue. Après, la réponse de Mélisandre apparait logique, elle sert le dieu de la lumière, pas Jon et si ce dernier souhaite qu’il soit de nouveau ranimé, il le sera. Le fait qu’elle rajoute qu’il est peut-être là uniquement pour mourir maintenant, pendant la bataille, est juste là pour que les téléspectateurs aient – de nouveau – peur pour Jon, pour mettre un semblant de suspense. Mais quand on connaît la légende d’Azor Ahai, on ne peut craindre pour la vie de Jon, on sait déjà qu’il va survivre à la bataille parce que, même si Ramsay est un monstre obscur, il est clair qu’il n’est pas l’obscurité que doit combattre Azor Ahai.
La marche de Davos l’emmène jusqu’aux restes du bûcher de Shôren et en prend conscience lorsqu’il retrouve le cerf qu’il lui a offert, son émotion me touche parce que son affection pour elle était très forte et qu’elle démontre combien il est bouleversé par cette révélation. Je crains pour Mélisandre parce qu’elle ne va plus pouvoir fuir la confrontation et que Davos ne pourra pas lui pardonner.
Avant de nous lancer dans la bataille, un p’tit moment de calme avant la tempête avec l’arrivée de Theon et Yara / Asha à Meereen et leur rencontre avec Daenerys. Tyrion se montre rancunier envers Theon mais Theon est humble, Theon est beau, Theon assume ses crimes… Bref, il est moins c*n que Tyrion parce qu’il a fait de sa souffrance une force et non une rancœur. Il ne cherche pas le pouvoir, ni la reconnaissance, juste une identité. Au lieu de lui rappeler ce qu’il a été (comme tous les c*ns qui renvoient – en permanence - à son frère le fait qu’il soit régicide), Tyrion devrait noter qu'il a changé : l’intelligence, c’est aussi percevoir l’évolution chez autrui. Alors, peut-être qu’il a voulu le tester, mais je n’ai pas trouvé cela pertinent. De même, je trouve bien présomptueux de lui renvoyer qu’il n’a pas payé ses crimes (puisque toujours en vie) parce que c’est oublier ses propres crimes ou avoir la prétention de penser que ces derniers étaient légitimes. Je n’aime pas ce Tyrion là, du coup, la scène m’a gonflée. Et ça ne s’est pas amélioré avec les interactions entre Yara / Asha et Daenerys. J’ai trouvé le jeu de séduction ch*ant, retirant pas mal de crédibilité aux deux personnages, elles n’ont pas besoin de ça pour s’entendre : la vision de Yara / Asha de ce qu’elle veut apporter aux Fer-Nés est suffisamment intéressante pour que Daenerys ait envie de lui offrir le trône de Grès et leur flotte suffisamment intéressante pour qu’elle les accepte auprès d’elle. Alors que Theon montre son réel désir d’aider sa sœur à s’assoir sur le trône de Grès (alors même qu’il est l’héritier légitime), Tyrion a pensé bon de lui renvoyer – une fois encore – son aversion envers lui, laissant entendre qu’il en est – de tout manière - indigne. Bref, il juge bien vite son prochain. Le plan d’Euron est annoncé y compris le fait qu’il veuille tuer Daenerys lorsqu’il l’aura épousée et récupéré les 7 couronnes. Theon est beau jusqu’au bout, il veut non seulement permettre à sa sœur de monter sur le trône de Grès mais, en plus, récupérer les îles de fer qui appartiennent – au départ – à leurs ancêtres, il fait ce qu’il faut pour recouvrer son identité et j’en suis bien contente. Tyrion est non seulement rancunier mais, en plus, peu disposé à partager puisqu’il ne semble pas forcément d’accord avec l’idée que chacun demande son indépendance et pourtant ça collerait avec ce à quoi aspire Daenerys : libérer tout le monde, permettre à chacun de retrouver son autonomie. Bref, ça fait drôle de le voir se mêler de ça alors même que ça ne semble pas gêner Daenerys. De même, je trouve dur la manière de percevoir leur père respectif, de laisser entendre qu’ils étaient mauvais. Ils étaient peut-être d’un autre temps, celui où on pensait que c’est ainsi qu’on devait préserver leur maison, qu’on devait éduquer les enfants mais de mauvais pères, c’est dur quand même. Et hyper prétentieux de dire qu’ils vont créer un monde meilleur quand on voit ce qui vient de se passer à Meereen. L’envie est là mais la violence subsiste. Je suis surprise que Yara / Asha hésite à accepter les conditions de Daenerys (au niveau des pillages, des viols & co) parce que, même si c’est tout ce qui faisait leur vie, c’est bien triste. C’est d’autant plus étonnant que son personnage a – dans le livre - envie de bouger les choses.
Au nord, dès le départ, la bataille part de travers. Ça commence par le comité d’accueil avec les écorchés en train de brûler, histoire d’intimider les hommes de Jon. Et puis, il y a Rickon, le sacrifié donc. Jon se fait avoir alors même que Sansa lui avait dit qu’il n’avait aucune chance. Si Ramsay rate sa cible, ce n’est pas parce qu’il est mauvais, c’est pour mieux l’atteindre lorsque Jon pensera avoir réussi à le sauver. Tout est calculé, il joue avec ses nerfs. Rickon aurait couru en zigzag, la finalité aurait été la même, il était, de toute manière, mort, si ce n’était sous la flèche de Ramsay, cela aurait été sous celles de ses hommes, d’ailleurs, si Jon échappe à toutes les flèches, le corps de Rickon, lui, se voit encore touché à plusieurs reprises. Après, que Jon tente de sauver Rickon, ça ne me choque pas, c’est humain mais il apparait incroyable qu’après tout ce que lui a dit Sansa concernant Ramsay, il ait pu avoir la bêtise de poursuivre alors même que Rickon était mort, il lui suffisait de repartir auprès de ses hommes, et, agir comme il avait été décidé avec Tormund et Davos, là, c’est juste complètement stupide, agir ainsi démontre aucune compétence en matière de stratégie militaire, allant jusqu’à être plus indiscipliné que les sauvageons eux-mêmes ! C’est aussi entrainer ses hommes à une défaite certaine, les obliger à improviser, là où seule la stratégie pouvait leur donner une p’tite chance de remporter. Bref, on sait déjà que Littlefinger va faire de cette bataille une victoire des Stark et ça me fait ch*er, j’aurais voulu qu’il arrive avec son armée trop tard, juste pour constater la victoire de Jon. Il est clair que si Jon avait gagner sans l’aide de personne, ça aurait donné un sentiment de facilité peu crédible mais c’est, en cela, que j’aurais aimé que les Omble prennent à revers Ramsay, pour modifier un peu le cours des choses, mettre un peu de piment dans la finalité de la bataille. Jon apparait juste un bon guerrier, le stratège aura été Ramsay, ça fait quand même mal aux fesses de le constater sachant à quel point le personnage de GRRM est bien plus que ça.
Après, ben, ça ne pouvait qu’être le bordel. Ça colle avec la bourde de Jon et l’indiscipline légendaire des sauvageons mais j’ai eu la gerbe tout au long de cette bataille, non pas qu’elle soit gore – même si elle l’est et que ça n’a pas aidé – mais parce qu’elle est filmé comme si on y était, du coup, ça tournait dans tous les sens et ça me donne automatiquement la nausée (interdiction de manège depuis que j’ai l’âge de pouvoir monter dessus
). Ça m’a paru long et ch*ant parce que terriblement bourrin. Cela n’enlève en rien la qualité de la réalisation, la photographie, la beauté de la charge de la cavalerie, la puissance de l’action et de la bataille mais j’avoue que ça ne fait pas le tout. Il m’a indéniablement manqué de l’émotion et une part de tension. Aucune crainte pour Jon, Davos ou Tormund. L’arrivée de Littlefinger est attendue. La défaite de Ramsay aussi. Tout était prévisible. Y compris la manière dont ce dernier meurt. Reste que je trouve bien que ce soit Sansa qui libère Winterfell, que ce soit elle qui a su faire appel à Littlefinger : même si je crains qu’elle soit obligée de l’épouser (parce que redevable envers lui), j’ai toujours pensé que Sansa serait la plus louve des Stark et j’aime que cela soit le cas.
La plupart de mes amis non lecteurs ont vu une victoire des Stark et jubilé à cette dernière, moi, j’ai vu Rickon mourir, un des Stark qui m’interroge le plus, celui dont j’ai le plus envie de savoir ce qu’il est devenu, celui que je vois être le plus sanguinaire aussi. J’ai vu les Omble, les plus fidèles aux Stark être, définitivement des traitres en offrant la vie de Rickon et en se mettant du côté des Bolton (c’est bête mais ça fait drôlement mal à mon p’tit cœur de lectrice, j’veux bien que les nordiens ne se souviennent pas mais de là à les voir s’allier aux Bolton contre les Stark, je ne peux pas). J’ai vu Wun Wun mourir, le dernier géant, m*rde, ce n’est pas rien. La plupart ont vu la revanche de Sansa sur Ramsay, j’y ai vu un jeu malsain, identique à ce qu’il aurait fait et j’aurais préféré voir comment Sansa élimine ses ennemis, comment une lady procède dans l’art de l’exécution. Là, c’est répondre à la cruauté par de la cruauté, c’est se rabaisser à l’autre, c’est être aussi pauvre que l’autre. Les mots qu’elle lui dit étaient suffisamment forts pour avoir l’impact nécessaire, tout en élégance qui plus est, il lui suffisait de les prononcer avant de l’exécuter. Là, elle apparait aussi perverse que lui, prenant plaisir à le regarder se faire dévorer par ses propres chiens. Je n’ai pas pu regarder, je me dis que personne ne devrait pouvoir, il est donc vraiment dommage qu’elle le puisse, et cela, même si elle a souffert. Et je ne parle même pas du ridicule du bouclier pour échapper aux flèches de Ramsay, j’avais carrément l’impression d’être dans un Marvel. La seule chose que j’ai aimé, c’est le clin d’œil à Lyanna Mormont qui assurait que ses hommes en valaient 10, on peut dire que son bouclier a permis à Jon d’être un super-héros.
Pour finir, si la vision de Mélisandre s’avère vraie - puisqu’elle se trouve bien sur les remparts de Winterfell - , on ne peut pas dire que c’est la joie pour elle et, au regard que lui lance Davos, ça ne risque pas de s’améliorer. Je ne pense pas qu’il la laisse reprendre le dessus avec ce qu’il vient de comprendre de la mort de Shôren.
